Ici, il n’y a ni ferme, ni champs. Ici, il n’est personne. Loin de l’Essonne, ce cultivateur malade se mêle à la foule urbaine qui emprunte le métro, matin et soir. Il se laisse emporter par les lignes sinueuses aux mille couleurs... Autant de tickets pour s'évader loin des pesticides, loin de la terre. Égaré dans un wagon ou sur les quais, il aperçoit d'autres lui-même, des "mieux que lui" ayant emprunté d’autres itinéraires. Dans le métro, métamorphosé, il retrouve une jeunesse intérieure, une sensualité aiguisant ses sens. À lui, les femmes aux jupes flatteuses, l’odeur de croissants, la noirceur du bitume qui claque sous ses pas. Et s’il fallait se perdre dans les entrailles de la ville pour mieux se retrouver ? D’autres itinéraires de soi emportera le lecteur dans un rêve éveillé, en ravivant sa jeunesse intérieure : vous ne prendrez plus jamais le métro de la même façon.